“Je pense donc je suis” : l’erreur fondatrice qui nous coupe de notre essence
- Caroline LIBEAU
- il y a 3 jours
- 2 min de lecture
“Je pense donc je suis.” Une phrase devenue fondation… et prison.

Il y a des phrases qui traversent les siècles comme des piliers de pensée.
Des phrases qu’on ne questionne plus, tant elles semblent évidentes.
“Je pense donc je suis.”
Voilà peut-être l’une des affirmations les plus puissantes…et les plus piégeuses de notre humanité.
On l’a prise comme vérité absolue.
On l’a intégrée.
On l’a enseignée.
Et sans le savoir, on y a sacrifié notre essence.
Une enfance volée à l’être.
Dès l’enfance, on nous apprend à penser pour exister.
À analyser, comprendre, expliquer, prouver.
La pensée devient le socle de notre valeur, de notre sécurité intérieure.
Plus on pense, mieux on vaut.
Plus on comprend, plus on a sa place.
Mais cette éducation à la pensée est souvent une déconnexion de l’être.
Elle nous arrache, doucement mais sûrement,
à cette présence pure que nous étions, avant même de savoir parler.
Et on nous a demandé de prouver que nous existions — par l’intellect.
Le mental pense, mais l’âme est.
Ce n’est pas un procès contre l’intellect.
Le mental pense, le mental structure. Il a sa place.
Mais il n’est pas la preuve de notre existence.
Lorsque notre “je suis” se fonde uniquement sur “je pense”,
alors notre âme devient secondaire.
Notre souffle, un oubli.
Notre silence, un échec.
Quand la pensée devient survie…la pensée éternelle, la fuite de l’instant.
Quand “penser” devient notre seule façon d’“être”, alors on cherche à penser toujours plus.
À comprendre, à maîtriser, à prédire.
À se sécuriser dans une éternité fictive, faite de contrôle et de concepts.
Et là commence la fuite.
Une quête sans fin vers une éternité mentale,
qui nous détourne du seul endroit où l’être est entier :l’instant.
L’essence n’a pas besoin de se penser.
La conscience ne demande pas à être expliquée pour exister.
Elle est.
Elle vibre.
Elle aime.
Elle ne se pense pas : elle se vit.
Mais nous avons appris à douter de tout ce qui ne se raisonne pas.
Alors nous pensons pour nous rassurer.
Pour nous prouver qu’on est là.
Et, sans le vouloir, nous remplaçons l’être par l’idée de l’être.
La lutte ne se fait pas contre le monde.
Elle se fait contre nous-mêmes.
Contre cette essence profonde qui ne demande qu’une chose :
exister, simplement.
Sans se regarder exister.
Sans se penser.
Sans se juger.
Et si l’essence ne voulait pas se savoir ?
Et si notre âme n’était pas venue pour “se penser” ?
Mais juste pour exister, pleinement, silencieusement.
Pas par ignorance.
Mais par pure présence.
l se pourrait que la plus grande liberté ne soit pas dans le fait de penser notre existence,
mais dans celui de la laisser être.
Sans preuve.
Sans justification.
Sans besoin de se savoir.
Et si penser votre existence vous empêchait justement de la vivre ?
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